Sept heures du soir et déjà la nuit noire. Une histoire touche à sa fin. La fin d’une journée chagrin. Dehors, le quotidien. Tout va bien. Marcher. Avancer. Continuer. Rien ne le laissait présager : le ciel étoilé devient voilé. Le mal être serait gris ? Un gris qui vire au blanc dans un tonnerre assourdissant. Une tempête de neige. Le vent siffle et soulève des tourbillons de larmes. Goût doux amer de ces flocons. Les voitures ne savent plus circuler. Les rues désertées, tout le monde est rentré. Une impression de bizarrerie. Paris a un nouvel habit. Inédit. Instantanément, je suis trempée. Pour ne pas tomber, je regarde où je mets les pieds. Les éléments déchaînés rythment le flot de mes pensées. Etrange complicité. Une illusion. Non, une sensation. Accord parfait. Je déborde. Par terre, un tapis de douceur. Vague sentiment de douleur. Le deuil a sa couleur. Je peux pleurer. Je me sens apaisée.