Un soir de cafard. Un soir qui broie du noir. Couleur tenace d’un désespoir. Un appartement, pas très grand. Oppressant. Même l’air est suspendu au fil de cet instant. Angoissant. Toujours cette souffrance. Je parle à l’absence. Cauchemar de la croyance, les limbes de l’enfance. Se tromper de vie et ne récolter que des insomnies. Un homme est dans mon lit. Troquer ma vérité pour l’oubli. Le retrouver sans un bruit et se glisser contre lui. Ne rien demander et en vouloir autant, la chaleur de l’avant. Un moment d’égarement dans la course du temps. Une parenthèse. L’amour comme une prothèse. Je me laisse aller à l’évidence de ses baisers. Arrêter de lutter, bercée par un flot de mensonges salés. Je t’aime. Monter au ciel du 7ème. Pour une fois ne pas redescendre, continuer de grimper. Parce qu’il n’y a pas d’après. Je m’en vais.