Un soir de sortie. Une salle de concert envahie. L’attente remplie de bruit. Trop de bruit. Chaos. sourd des conversations ourdies. Cacophonie. Vague preuve de vie. Vague peur du vide. Une agitation parasite. Les lumières s’éteignent. La salle continue de vibrer et de parler. Une voix s’élève. Voix lumineuse et majestueuse. Voix du silence. Un silence de fond, du plus profond. Ce silence qui nous relie à l’infini. Ce silence que l’on fait taire quand on ne le comble pas d’inepties. Le brouhaha s’est calmé. Le chant s’est imposé. Evident. Exactement. Essentiel. Essence d’absolu. Je me sens apaisée, touchée par sa pureté. Le monde peut s’écrouler. Un homme à mes cotés, concentré, centré. Une respiration. Un sanglot ou un soupir. Expression d’un cœur bouleversé. Le sien ou le mien. Unis dans la même émotion. Immensité de la sensation. L’intimité. La puissance de ce silence partagé.