« Je suis morte à 2 ans et demi. Je ne le savais pas, c’est mon père qui me l’a dit. »
Cette phrase m’est littéralement « apparue » un soir. Je me suis dit que, si un jour j’écrivais un roman, il commencerait comme ça. J’étais pourtant loin de penser que j’écrirai un roman à ce moment-là.

Quelques années plus tard, c’est devenu nécessaire.

Fragment de vie est un texte écrit par nécessité dans la nécessité. La nécessité de mettre en perspective ma vie. Peut-être pour la distancier. Peut-être pour supporter la souffrance intérieure qui m’habitait à ce moment-là. Peut-être pour comprendre. Peut-être pour grandir. Et de toute façon pour partager. Mon expérience. Ma vie. Mes valeurs. Fragment de vie est un texte nécessaire. Emmanuelle Richard dit à propos de son livre, Pour la peau, l’histoire de sa passion amoureuse pour un homme, qu’elle a essayé de restituer quelque chose dans sa plus grande justesse (voir la vidéo). Que ce n’est donc pas de l’autofiction, qui vise à brouiller les frontières entre la fiction et la réalité. Que ce n’est à priori pas un roman qui est communément entendu comme une mise en fiction. Qu’il y a une composition littéraire qui induit une fictionnalisation. Qu’il y a sa subjectivité qui induit une « mise en fiction ». Que c’est clairement un matériau autobiographique. Clairement un objet littéraire. Est-ce que c’est un roman ? Elle ne sait pas.

Je pourrais dire exactement la même chose de Fragments de vie.
C’est clairement un matériau autobiographique.
C’est clairement un objet littéraire.

Est-ce que c’est un roman ?
Je ne sais pas.

Je parle de texte.

Un récit peut-être.
Un document.

Des fragments.
De vie.

De ma vie.